Lyon, encore…
Il est des villes qui ne veulent pas de vous, seul ou accompagné…
Et qui pour vous le faire savoir ne cesse de déployer tous leurs charmes pour bien vous faire comprendre que vous n’en serez jamais.
Lyon est de celles-ci avec moi.
Avec Berlin, j’ai réussi à contourner la chose. Je dois bien à chaque fois me battre contre une foultitude de souvenirs qui m’assaillent, mais j’arrive toujours à me frayer un chemin et trouver de nouveaux repères. Je n’y vais que pour une petite série de projets, comme pour lui dire que je me fous d’elle et, qu’elle le veille ou non, je vais bien en profiter.
Lyon, je n’y vais que pour des rencontres qui n’ont pas lieu. À la poursuite de rêves et de désirs dont je ne sais plus s’ils appartiennent aux fantasmes ou à une once de réalité. Cela fait 40 ans que ça dure.
Tous les ingrédients sont rassemblés pour que quelque chose advienne, qu’une bascule s’opère, mais, malgré l’évidence, il manque toujours un élément, une infime petite chose qui n’ose arriver.
Un jour j’y retournerai sans enjeux, comme pour Berlin, juste pour profiter du paysage en touriste, en consommateur pur. Il n’y aura alors moins de profondeur, tout ne sera que décors, les images seront belles et inutiles et je serai passé à autre chose… Jusqu’à la prochaine ville…