Bruxelles, quartier européen
Les images des quartiers d’affaires se ressemblent souvent. On y retrouve toujours cette rigueur des lignes, des personnages interchangeables sans âme, même les femmes et les hommes se ressemblent dans leurs costumes dépersonnalisant.
Alors on joue sur les contrastes faciles.
La pierre et le béton contre la chaire et un bout de verdure. L’écrasement des individus sous les lignes architecturales métaphore simpliste des structures corsetant la société écrasant les individus. Bref, un monde sans âme.
Le moindre tags, la moindre trace sur les murs fait office d’acte de contestation révolutionnaire. Le lisse ne supporte pas l’aspérité. Le béton n’aime pas les arbres.
Mais quand on eut pénétré dans ces bureaux, on y découvre rapidement le joyeux bordel humain. Les intrigues, le sexe, l’alcool et les drogues… rien n’épargne ses univers qui se veulent efficaces, lisses…
On se demande alors combien de temps tout cela tiendra-t-il. On se souvient de villes en ruines au sortir des guerres et la forme de beauté qui en émanait. Le retour à l’humilité, à l’essentiel. Et l’on en vient presque à regretter que ces constructions soient de si mauvaise qualité, finalement même leurs ruines ne dureront pas…