Monthelon 2021
Une fois de plus, malgré le passe sanitaire nécessaire et parfois aussi, pour certaines personnes, un passe expliquant qu’être photographe ce n’est pas être terroriste, les Rencontres de Monthelon furent un pur plaisir.
Quelques images pour se souvenir et rêver à la prochaine édition…
J’ai toujours été fasciné par le fonctionnement des groupes humains. Et on pourrait dire en résumé, qu’aucun ne fonctionne vraiment.
Je n’ai jamais voulu faire partie de tous ces groupes que j’ai croisés. Que ce soit des écoles alternatives où j’ai sans doute cherché à retrouver ce que j’y avais vécu pendant un certain temps et essayé de combler ce qui m’a ensuite manqué lorsque je les ai quittées. Que ce soit les groupes militants dont je partageais souvent les causes, mais dont l’approche ne me convenait jamais tout à fait. Que ce soit les fêtes berlinoises où j’étais accueilli à bras ouvert, mais où je me sentais toujours étranger à cause de la langue, que ce soit les villes traversées, mais jamais totalement habitées…
J’ai vécu des bouts de vies sur les podiums de défilés de mode, dans des camps Rooms en lisière de Paris, dans des salons dorés avec des élus de la République, avec des SDF dans le métro parisien, avec des musiciens dans des concerts…
À chaque fois, j’ai voulu densifier ma vie et redonner tout cela à ceux qui me permettaient de les accompagner. Pratiquement tout le monde a besoin d’être regardé.
Mais aussi merveilleuses étaient toutes ces expériences, je n’ai jamais voulu faire partie de ces différents groupes. Juste passer et disparaitre.
J’ai eu beau chercher ma famille, je ne l’ai jamais trouvée. Peut-être parce que ma famille est trop vaste, même si j’ai aimé toutes ces personnes.
À Monthelon comme ailleurs, l’égo de certaines personnes est venu polluer un peu mon plaisir. Mais c’est une longue histoire de jalousie et de rancœur personnelle qui n’amuse que moi. Ainsi, pour que les équilibres demeurent, partout où il y a de l’excellence, il faut aussi un peu de médiocrité. Il n’existe pas d’exception à cette règle. C’est tellement étonnant que ça frise l’œuvre d’art.
Rien ne fonctionne convenablement et c’est comme cela que tout fonctionne.