C’est pas avec Technikart que tu vas payer ton loyer !
Bon, là , j’ai pas assuré, je me suis bien fait avoir…
Technikart m’appelle pour récupérer une image de l’action du groupe Jeudi Noir, ces jeunes qui alerte l’opinion publique et les politiques sur le fait qu’on ne peut plus trouver de logement dans la Capitale quand on est étudiant ou jeune travailleur en raison de la spéculation des loyers…
Technikart aime bien ce genre d’action très médiatique, c’est visuel, c’est politique sans rien remettre fondamentalement en cause, ça donne le sentiment de s’intéresser à la société sans prendre le moindre risque de perdre des annonceurs et puis ça entretient de bonnes relations avec des jeunes actifs, inventifs, diplômés, bref, de potentiels lecteurs.
Seulement quand on est un journal libéral, le modèle économique est celui de l’exploitation. Alors, voici comment ce journal en papier glacé et bourré de pubs calcule ses piges :
120 euros la pleine page donc 1/8 de page = 15 euros. Ils auraient pu ajouter : 1/16 de page = 7,5 et 1/32 de page = 3,75…
C’est moins que le journal militant de base sans pub qui paie généralement 20 euros tout en s’excusant parce qu’à Technikart, on cultive l’ironie méprisante envers les gogos de mon espèce qui ont eu le malheur de céder une image.
La même photo à la même taille est payée plus de 100 euros à Alternatives Économiques, tout un programme !!
Pour toucher mes 15 euros, il m’a fallu tout de même 5 mails de relance ainsi qu’un passage sur le stand du journal pendant le Salon du livre, et, malgré les promesses, je n’ai jamais reçu d’exemplaire du journal.